Fontaine, place du Palais à Bordeaux (Porte Cailhau)
Ce projet fait appel à plusieurs notions et références.
Au travers d’un paysage miniaturisé, il parle des cailloux qui étaient entreposés aux “pieds” de la porte Cailhau. Des cailloux qui pourraient aussi être des gouttes d’eau dont le mouvement aurait été figé au moment où elles touchaient la surface de l’eau.
Il parle également des rivières enterrées dont la présence fantomatique peut-être soulignée par “l’extrait” d’un cours d’eau qui serait comme la projection de la rivière souterraine. Le point de départ de cet extrait tiendrait lieu d’arrivée d’eau alors que l’extrémité se déverserait dans un caniveau, retournant à ses origines,en prenant appui sur l’emmarchement prévu dans le projet d’aménagement de la place.
Cette extrusion quasi-littérale d’un dessin topographique renvoie aux ornements en bas-relief et permet de travailler à même le sol, de se positionner aux “pieds” de la porte, d’être dans le traitement de surface.
Il a été décidé de concevoir cinq émergences en inox poli, de l’intérieur desquelles naîtrait l’eau, qui viendrait remplir des sillons en béton teintés, à l’image des empreintes que laisse le ressac sur le sable d’un lac.
Il est possible et même souhaitable de monter sur les émergences comme sur une île ou de s’y asseoir pour laisser ses pieds dans l’eau.