Construction et réhabilitation d'une maison d'habitation et de deux ateliers de peintres
Alexandre Delay et Maya Andersson voulaient habiter "au milieu" de leurs ateliers de travail abrités dans un bâtiment existant. Il a été décidé de démolir plus de la moitié du bâti et de ne conserver que la section d'origine en pierre.
Le nouvel atelier est "étiré" aux limites autorisées par le règlement d’urbanisme. Entre les deux ateliers, une partie habitation.
Un tunnel suspendu dans lequel s’exerce les activités communes, le lien entre les deux escaliers qui seuls, mènent à la chambre à coucher. Un escalier dans l’atelier de Maya. Un escalier dans l’atelier d’Alexandre. L’extrémité est un point de vue unique de l’atelier sur l’autre.
Les parois du tunnel sont en verre-de-façade-de-bureaux, c'est-à-dire comme un miroir sans tain. Le jour, on peut passer sans être vu. Le soir, quand une personne le traverse, un détecteur de mouvement déclenche un éclairage situé sous le caillebotis.
Il « survole » le salon qui peut s’ouvrir totalement aux beaux jours grâce à des portes industrielles qui se replient en « accordéon » contre les façades extérieures, le rendant ainsi complètement traversant.
L’été, ce lieu n’est ni dedans, ni dehors, c’est un couloir qui relie les deux jardins. La passerelle avec ses reflets énigmatiques de forêt ajoute à la confusion.